Dé*transitions : mise en dialogue des discours sur les parcours de jeunes qui discontinuent une transition de genre
89E CONGRÈS DE L'ACFAS - COLLOQUE 604 : JEUDI 12 MAI 2022 - LES JEUNES TRANS ET NON-BINAIRES ET LEURS FAMILLES FACE À L’ADVERSITÉ : EXPÉRIENCES, FORCES, STRATÉGIES ET PRATIQUES NOVATRICES
[Presentation in French only]
Morgane Gelly (UdeM – Université de Montréal), Annie Pullen Sansfaçon (UdeM – Université de Montréal), Denise Medico (UQAM – Université du Québec à Montréal), Mélanie Millette (UQAM), Olivier Turbide (UQAM – Université du Québec à Montréal), Alexandre Baril (Université d’Ottawa), Françoise Susset (Centre de santé Meraki), Morgane Gelly (UdeM – Université de Montréal), Tommly Planchat (UdeM), Edith Paré-Roy (UQAM – Université du Québec à Montréal), Rosalie Gravel (UdeM), August Paradis (UdeM)
Ces dernières années, on assiste à une médiatisation grandissante du phénomène de « détransition ». Souvent, les profils et parcours de dé*transition qui sont mis en scène dans la presse écrite suivent une rhétorique critique à l’égard des approches transaffirmatives, notamment en mettant de l’avant les notions de regret, d’erreur ou de retour en arrière. Mais ces témoignages reflètent-ils fidèlement les parcours de dé*transition ? En 2020, nous avons lancé un projet de recherche en 3 volets qui vise à étudier les discours sur la dé*transition afin de mieux comprendre et définir ce phénomène. Nous avons recueilli des données sur trois types de discours : celui des médias à partir d’un corpus de presse internationale composé de 192 articles publiés entre le 1er juin 2017 et le 31 décembre 2020 ; celui des professionnel·le·s travaillant auprès de jeunes trans grâce à un questionnaire auquel 61 participant·e·s ont répondu dont 39 ayant rencontré des jeunes qui ont discontinué une transition ; et celui de jeunes ayant discontinué leur transition par le biais de 20 entrevues. Cette présentation mettra en dialogue les dernières données recueillies sur les parcours et profiles de dé*transition. Nous verrons que derrière l’apparente homogénéité des profils présentés par les médias, les parcours de dé*transition peuvent être très divers, non seulement d’après les observations des professionnel·le·s, mais aussi d’après les récits des jeunes elleux-mêmes.